[Contre la LGV et son monde] Deux-Sèvres :  » Pas de grand chantier sans nuisances  »

Visite officielle, hier, sur le chantier de la future LGV SEA du pont-rail de Sauzé-Vaussais. Où ça tempête toujours un peu. Mais où le préfet tempère.

C’est dans un froid glacial que le préfet des Deux-Sèvres Pierre Lambert a visité hier matin le premier ouvrage d’art de la future LGV SEA (Sud-Est Atlantique) livré dans le département. A Sauzé-Vaussais, (presque) pile au milieu du tracé Tours-Bordeaux, l’un des six ponts-rail qui seront édifiés dans les Deux-Sèvres pour le passage de la ligne est terminé depuis quelques semaines. L’occasion pour les deux principaux porteurs du programme, Liséa et Coséa, d’inviter sur place leurs partenaires et les élus locaux pour un rapide point d’étape… en les faisant grimper sur l’édifice ( en vidéo, c’est comme si vous y étiez).

Mais au satisfecit des représentants des deux structures qui se plaisent à annoncer que la LGV SEA, le « plus grand chantier d’Europe », sera livrée dans les temps (fin juillet 2017), quelques voix ont répliqué. A commencer par le maire de Sauzé-Vaussais, Michel Eprinchard, qui ne s’est pas privé pour redire le mécontentement que lui inspirent « les nuisances » inhérentes au chantier (lire aussi  » LGV SEA : le déçu du lot 8« ) suivi par Dorick Barillot, vice-président du conseil général 79 qui a « un peu de mal à voir [à l’échelon local] les retombées économiques » du projet.

77 Deux-Sévriens embauchés

Le président de Coséa, Xavier Neuschwander, a répliqué que soixante-six-sept Deux-Sévriens avaient été embauchés et formés pour le chantier ; Yves Piat, directeur de cette portion du chantier, a expliqué que les entreprises locales sont bel et bien sollicitées, comme Guillon, de Sauzé-Vaussais, ou 2 Sévrienne Service pour la location (lire aussi  » Le chantier de la LGV au secours des carrières du Thouarsais« ).

Le préfet a aussi volé au soutien de ce « grand chantier d’envergure nationale ». « Il n’y a pas de grand chantier sans nuisances », a déclaré Pierre Lambert avant de tacler poliment les sceptiques : « Il y a une injection dans le tissu local, messieurs les élus. Vous ne la percevez pas, mais elle est bien réelle. »

Deux-Sèvres : la LGV c’est…

18 kilomètres de ligne sur quatre communes traversées : Rom (8,9 km), Vanzay (600 mètres), Plibou (4,5 km) et Sauzé-Vaussais (4,8 km).
> 22 ouvrages dont 6 ponts-rail (voie ferroviaire) et 16 ponts-route (voie routière).
13.600 m3 de béton coulé et 2,6 millions de m3 de terre déplacés
> à Rom, la LGV, c’est 3 ponts-rail, 7 ponts-route (dont 1 passage grande faune), 5.500 m3 de béton coulé, 152.500 m3 de terre déplacée
> à Vanzay, c’est un pont-route, 511 m3 de béton coulé, 30.000 m3 de terre déplacée.
> à Plibou, c’est 4 ponts-route, 398.000 m3 de terre déplacée.
> à Sauzé-Vaussais, c’est 3 ponts-rail et 4 ponts-route (dont un passage grande faune), 5.800 m3 de béton coulé, 1,2 million de m3 de terre déplacée.
Avancement des travaux : 20 % à Rom, 75 % à Vanzay, 20 % à Plibou, 45 % à Sauzé-Vaussais.

Source : Presse à Grande Vitesse (la Nouvelle Ripoublique)

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