[Luttes sociales] Saintes : Grève reconductible à l’hôpital

Les organisations syndicales CGT, FO et Unsa, réunies en intersyndicale, ont déposé un nouveau préavis hier pour une grève reconductible à compter d’aujourd’hui. Celle-ci concerne le service de l’unité 2 du Centre hospitalier de Saintonge, à Saintes.

Depuis un mois, les soignants de cette unité sont en grève. Les soins y sont toujours assurés, le personnel étant réquisitionné. Cette unité 2 regroupe les services de pneumologie et d’hépato-gastro- entérologie du centre hospitalier. Ils dénoncent l’ouverture de huit lits en cancérologie dans leur unité.

« Nous n’acceptons pas la forme du projet, c’est-à-dire ces lits de cancérologie sans personnel supplémentaire », explique Marina Lafond, secrétaire du syndicat CGT.

Le 21 mars, ils ont voté contre le projet à l’unanimité en Comité technique d’établissement (CTE). « Ce service est très lourd, beaucoup de patients décèdent et nous avons aussi les familles à gérer, plus présentes que dans les autres unités », soulignent les syndicalistes.

Leur revendication ne leur semble « pas si folle que ça » à savoir la création d’un poste supplémentaire d’aide-soignant l’après-midi et un autre la nuit. « Pour l’instant, nous n’avons pas ces équipes complètes en fonctionnement alors que les huit lits de cancérologie sont présents dans l’unité depuis le 25 mars », rappelle Philippe Lavalard, de FO.

Priorité aux binômesLa direction a fait part de la nouvelle disposition en affirmant avoir renforcé l’équipe d’un poste infirmier supplémentaire l’après-midi et d’un poste d’aide soignant supplémentaire le week-end. Cela n’est pas satisfaisant pour l’intersyndicale qui demande la création de ces deux postes d’aides-soignants pour continuer de fonctionner en binôme, c’est-à-dire des équipes composées d’un aide-soignant et d’un infirmier. La direction avait fait part de son désir de rencontrer l’intersyndicale hier matin. Celle-ci n’a pas donné suite estimant qu’elle n’avait pas reçu de réponses positives sur les postes supplémentaires.

« Nous sommes en train de mettre en place une maltraitance institutionnelle », s’inquiète l’intersyndicale.

Lors du CTE du 21 mars dernier, le directeur s’était engagé auprès des organisations syndicales à évaluer cette organisation après un mois de fonctionnement, mais l’intersyndicale ne l’entend pas ainsi. « Le personnel est inquiet et la charge est déjà plus importante, rapporte Sylvie Guillemy de l’Unsa, c’est maintenant qu’il faut négocier. »

Source : Presse négociatrice (Sud Ouest)

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