Environ 300 personnes se sont déplacées pour participer à la marche de nuit non mixte vendredi 8 mars à Lyon, de la place Antonin Poncet aux pentes de la Croix Rousse en passant par le Vieux Lyon.
Entre flics, fafs et silence des médias, l’affirmation d’une force collective, et un rappel non négociable : « La rue la nuit nous appartient ! »
Récits et photographies de cette manifestation nocturne.
Contre le patriarcat, je me lève et je me bat, contre le capitalisme, je me lève et je résiste !
Le cortège part de Antonin Poncet aux cris « les rues, les nuits sont à nous », direction Saint Jean. Les CRS sont en nombre, une dizaine de cars rien que pour nous, plus la bac. Arrivées côté Saône, un groupe de fachos est appuyé contre le mur, leurs mains sur les partie génitales. Les flics les ont rodés, nous aussi.
En l’absence de service d’ordre officiel et visible, ce sont toutes les meufs présentes qui se sentent concernées « face aux violences, autodéfense ! » et qui commencent à se solidariser pour aller à leur rencontre.
« T’es une femme qu’est ce que tu vas me faire ? »
Arrivées à leur hauteur, de par leurs provocations s’exprimant sous forme de gestes autistiques mimant des coups et d’incitations à la sodomie, nous faisons bloc et les coinçons contre le mur. Ni les flics ni les fachos ne s’y attendaient, c’est un peu la panique, les flics tentant de nous séparer des fafs mais ne savent pas où poser leurs mains sur nous pour nous empêcher de leur courir après.
Finalement, les fachos humiliés et protégés par la police se cassent quais de Saône. Les CRS équipés forment des lignes et se placent alors de part et d’autre du cortège, voir carrément dedans, et nous encadrerons jusqu’au pont de la Feuillée.
« Libres majeures, et vaccinées, pas besoin d’être escortées ! »
Conspuant les flics tout le long du parcours pour qu’ils arrêtent leur « protection » rapprochée et aux cris de « hétéroflics cassez vous », nous décidons de bloquer la rangée de CRS à notre gauche sur le pont. Les flics ne comprennent rien, une bonne partie de la manif est maintenant décidée à marcher de manière « fière et solidaire », sans 50 CRS qui encadrent notre cortège.
Les flics tentent de nous repousser avec leur bouclier mais nous faisons bloc pour les empêcher d’avancer. Des coups sont échangés, puis les flics reçoivent l’ordre d’arrêter leur mêlée de rugby pour nous laisser continuer.
On a toujours 40 CRS dans notre dos, et on continue direction Terreaux, les pentes pour terminer place Colbert.
Dans les rues, on se fait applaudir par certainEs, on reçoit les regards sceptiques des autres, trouvant l’explication toute trouvée : « c’est la journée de la meuf ».
Source : Rebellyon