Ce qui nous file envie de gerber c’est de voir tout ces réac’s et ces fachos, se cacher derrière une pintade pailletée pour dégoiser leur haine des pédés, des gouines ou des trans, sans passer pour des homophobes. Pendant ce temps on entend toujours le même discours sexiste, patriarcal et hétéronormatif dans la rue, au bistrot, au boulot.
La dépossession de leurs conditions d’existence, pousse les personnes opprimées à se faire flics ou moralisateurs plutôt qu’à se révolter contre l’ordre qui les écrase. Le spectacle, vainqueur magnanime autoriserait aujourd’hui chacun à consommer le mode de vie qui lui convient. En démocratie par ailleurs, on aurait aujourd’hui le droit d’être homosexuel… ce qui est sûr c’est qu’on a le droit d’être homophobe ou transphobe.
Les « anti mariage pour tous » parlent des « droits de l’enfant », et sont les premiers à foutre leurs mômes à la rue quand ils sortent du placard.
Ils et elles manifestent en famille le dimanche pour protéger le fondement de notre civilisation que constituent la famille et le mariage, mais ne seraient pas pour autant homophobes : ils et elles ont des copains pédés, des copines gouines. Et comme ils et elles sont pour la liberté d’expression, ils et elles ont autant d’amis homo que d’amis fachos qui cassent du pédé le samedi soir.
Ils crachent sur les couples homosexuels aux mœurs décadentes, sur la sauvagerie de leur sexualité et trouvent plus civilisée et plus à même d’élever des enfants, la famille chrétienne ou traditionnelle, qui soumet les femmes à la domination patriarcale et qui enferme tout le monde dans la prison du genre.
Et quand la démocraSSie dégoulinante du PS, pour donner l’impression d’un changement à peu de frais, autorise les homosexuelles à se marier, on devrait défendre ce projet de loi sous peine de passer pour des personnes à l’esprit étriqué ?
Nous on pense que le mariage est avant tout une institution réactionnaire que ceux et celles qui se marient soient hétéros ou homosexuelles. Il reste la reconnaissance et l’encadrement d’une union entre deux individus par une puissance supérieure — l’État ou la religion — ou n’importe quelle autre instance devant laquelle les gens aiment parfois se prosterner.
Le mariage enferme ceux qui se marient dans le couple, fonde la famille « nucléaire » qui est le lieu de la reproduction et de l’intégration des mécanismes de domination dès l’enfance. Chacun des membres de la famille s’y retrouve soumis aux desiderata de celui (en général le patriarche) qui tient les cordons de la bourse. La représentation de la famille sanctuaire, ne fait que masquer la violence des drames qui s’y jouent.
Le mariage on s’en fout on veut plus de réacs du tout :
Le mariage, pour les extraterrestres, les hétéros ou les homosexuelles, ça regarde ceux et celles qui se marient et la relation qu’ils désirent avoir entre eux. Quant à l’autorité qui est chargée de sacrer l’union, ça peut être les mânes de Marianne, le cul de Jésus, Obiwankenobi ou Sigismund Freud ça change pas grand chose ils sont tous du côté obscur de la force.
Toute forme de domination est notre ennemie et on ne tolère pas l’homophobie ou le sexisme même avec deux doigts d’humour. Il est du ressort de chacun d’explorer ses désirs et de s’approprier son corps comme il l’entend, sans aucune répression morale. Les catégories du pouvoir et les identités de genre que l’on veut nous imposer puent la mort aussi bien quand on est petit que quand on est grand. À chacun la possibilité de choisir son genre, son orientation sexuelle ou de ne rien choisir du tout.
La famille, le mariage, en tant que structures et symboles de la domination hétéro-patriarcale, dans la mesure où ils contribuent à maintenir cette société hiérarchisée en place et à reproduire les conditions de notre aliénation, peuvent crever, on ne s’en portera que mieux.
Laissez vos débats loin de nos ébats…
Des terroristes du genre
Collectif Titanic son père
Source : http://mediatours.noblogs.org/