Il n’existe pas de « bonnes conditions de travail » …
Après les accords « compétitivité-emploi » sous Sarkozy, un accord de plus entre les patrons et les syndicats traîtres. Un accord de plus justifié par la « bataille pour l’emploi » que patrons et salariés, sous l’égide de l’Etat, devraient mener ensemble alors que les intérêts des patrons et ceux des salariés sont diamétralement opposés. Il s’agit donc encore une fois de briser la lutte de classe notamment en achetant la paix sociale par la signature des proxénètes habituels de la CFDT, de la CFTC et de la CGC qui ne font que servir de caution syndicale à chaque fois, comme en 2003 lorsque la « réforme » des retraites est passée en force.
Cet « Accord National Interprofessionnel » n’a que pour but de précariser encore plus les salariés tout en cherchant à briser l’organisation (déjà faible) des classes populaires. Cet accord doit donc être repoussé par les classes laborieuses mais sans pour autant se complaire de la situation actuelle : oui le travail salarié est déjà massivement précaire, mais quand bien même il ne le serait pas, le travail (du latin Tripalium : instrument de torture à trois pieux) reste et restera l’un des piliers de l’aliénation des individus.
Oui, nous l’affirmons : ce ne sont pas seulement les conditions de travail qui sont à critiquer, dénoncer et à changer, mais le travail en lui-même, le travail comme processus de commercialisation de l’activité humaine qui réduit les êtres humains à des composants d’une machine qui ne sert qu’à faire du fric, le travail comme condition universelle dans laquelle les consciences sont formées dès le plus jeune âge, le travail comme colonne vertébrale d’une société basée sur la hiérarchie, l’exploitation, l’oppression…
Nous pensons donc qu’il faut éradiquer le travail et non pas seulement rendre plus supportables les conditions d’exploitation et d’aliénation. Nous voulons redonner du sens à l’activité et à la créativité humaines : avoir le temps, prendre plaisir à ce que l’on fait et s’organiser ensemble pour répondre aux besoins et aux envies de chacun. Quant à toutes les conditions qui lient l’individu à son travail, comme les crédits et les loyers, c’est l’organisation collective des opprimés qui les fera voler en éclat.
Non au travail, oui à la lutte, oui à la vie
Des pauvres qui ont fait le choix de ne plus travailler
mais de s’organiser, de lutter et de vivre
Format PDF du tract ICI.